Atelier philo Rencontre des aidants
Juillet 2024

 

« On apprend de nos erreurs » nous dit l’adage populaire. Pourtant, force est de constater que lorsque nous connaissons l’échec nous aimerions l’effacer le plus vite possible de notre ardoise !

Si l’expérience de l’échec est pénible car elle soulève des émotions et des sentiments intenses tels que la tristesse, la colère, l’abattement, la culpabilité, nous souhaiterions en faire quelque chose, en tirer des leçons immédiates, rebondir…
C’est oublier le sens premier de l’échec qui signifie littéralement : « le roi est mort ».
Pour prendre la pleine mesure de ce que nous vivons et pour aborder l’échec de façon pacifiée, nous pouvons dans un premier temps accueillir pleinement ces émotions et ces sentiments.
Pour, dans un second temps, discerner ce qui tient ou non de notre responsabilité et observer les vertus de notre échec : reconnaître nos limites, envisager des possibles, faire preuve d’audace, s’ouvrir avec humilité aux vulnérabilités des autres…

Dans notre culture française, si l’erreur est à éviter, la réussite quant à elle se mérite : elle doit être précédée par une certaine pénibilité.
Étymologiquement, le mot réussite signifie : « trouver la sortie ». On trouve rarement la sortie après une ligne droite, mais plutôt après avoir traversé un labyrinthe ; ce qui expliquerait ce présupposé d’effort, de recherche.
Pourtant, il est possible de réussir et que le cheminement soit plaisant et fluide. On peut s’autoriser à expérimenter cela et le célébrer avec simplicité !

Expériences du quotidien, regard que nous portons sur nous-mêmes et jugement que les autres portent sur nous, l’échec et la réussite cristallisent tout cela à la fois.
A ce propos, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche nous rappelle :
« ce qui compte n’est pas l’échec ou le succès, mais de savoir si tes échecs et tes succès te rapprochent de ta singularité ».
Autrement dit, qu’importe l’expérience du moment qu’elle te rapproche encore un peu plus de ton authenticité et de ton être